Agnès Sorel à été la première maîtresse "officielle" d’un roi de France
Agnès Sorel commence dans la vie comme dernière
demoiselle d’honneur de la reine de Sicile Isabelle de Lorraine qui la rémunère
dix livres par an, (même pas de quoi acheter un mauvais cheval commentera
quelqu'un)
 Charles VII (1403-1461)- Un vrai play-boy |
Un courtisan qui avait observé que le roi avait
remarqué Agnès (mais sans rien dire) s’arrange pour la lui présenter. Du coup
dès 1944, elle devient la favorite officielle de Charles VII. (celui que Jeanne
d'Arc emmena se faire sacrer à Reims) qui au passage était plutôt moche, pas
très malin et "relativement" ruiné.
Assez extravagante, elle porte des robes en
riches tissus (fournis par le célèbre négociant et grand argentier du roi,
Jacques Cœur), dont les traines atteignent jusqu'à 8 mètres de long ! Elle lance
la mode du décolleté épaules nues.
Les moralistes rouspètent à qui mieux-mieux
contre cette "cette ribaudise et dissolution". Les culs-bénis Thomas Basin et
Juvénal des Ursins, la rendent responsable du "réveil sensuel" de Charles VII.
Ils fustigent sa liberté de mœurs et l’accusent de faire de ce roi chaste un
"débauché entièrement livré à ses maîtresses."
En un an le roi lui offre 20 600 écus de bijoux
(dont le premier diamant taillé connu à ce jour), la fait châtelaine de Loches,
dame de Beauté-sur-Marne (d’où son nom de Dame de Beauté) et comtesse de
Penthièvre.
Le dauphin, futur Louis XI, qui déjà n'était pas
très net, tenta en vain de s'en accommoder, mais un jour il péta les plombs et
poursuivit Agnès, l’épée à la main, dans les appartements royaux. Pour sauver sa
vie, elle dut se réfugier dans le lit du roi ! Du coup Charles VII, envoya son
fils se calmer en lui faisant gouverner le Dauphiné.
Début 1450, Agnès part rejoindre le roi en
Normandie où il combat les anglais. Enceinte de six mois, elle meurt de
dysenterie galopante. On a retrouvé récemment une dose de mercure très fortement
supérieure à la moyenne dans sa chevelure. Peut-être a-t-elle été empoisonnée ?
Portrait par Jean Fouquet (v 1415/1420-1478/1481)
Un décolleté peu courant à l'époque (quoi que présent dans certains tableaux... de la vierge !)
La Vierge entourée d'Anges (Jean Fouquet)
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