Primer Museo Virtual de la realidad de la prostitución:Fotografía, pintura, poesía, literatura, putas imprescindibles de la historia, películas, canciones, nos cuentan miles de historias, son verdaderas joyas. Se agradece cualquier aportación que se haga. Vuestra colaboración será necesaria para dar a conocer como és y ha sido esta realidad social y entre todas las personas contribuiremos a des estigmatizarla. Muchas gracias
Après le cinéma, la littérature, le théâtre (ici et là), l'opéra, le blues ou la chanson réaliste, la prostitution dans la peinture est le dernier volet de notre série interrogeant les références à la prostitution à travers les arts, dans le contexte du débat et de l'adoption de la loi, le 4 décembre à l'Assemblée nationale, visant à pénaliser les clients.
Quand on provoque une discussion entre deux spécialistes de
l'histoire de l'art, en l'occurrence Philippe Dagen et Harry Bellet,
journalistes au Monde, sur les représentations de la
prostitution à travers les siècles, elle est forcément animée et
érudite. Voici dix points clés qui sont ressortis de cet échange.
La « Laïs de Corinthe » d'Holbein : un portrait « exceptionnel »
Harry Bellet : « La première peinture à laquelle on pense, c'est la Laïs de Corinthe
(1526), attribuée à Holbein, qui est au Kunstmuseum de Bâle. Laïs de
Corinthe était une des grandes cocottes de l'Antiquité, et quand il
s'agit de représenter une prostituée, de luxe en l'occurrence – en Grèce, elle rendait fous tous les mâles et jusqu'aux philosophes –, Holbein au XVIe
siècle choisit ce personnage. Et c'est parlant dans ce portrait : elle
est habillée, elle est assise devant une table, mais il y a de l'argent.
Ce n'est donc pas du tout une vision grivoise, c'est la description
d'une femme vénale. A ceci près qu'à l'époque d'Holbein, concernant ce
que nos députés ont décidé, ce sont les autorités locales qui prennent
la décision d'ouvrir des maisons de passe. Au milieu du XVe siècle, il y a un concile à Bâle, qui va attirer
les plus grands noms de l'Eglise de l'époque. Le concile se réunit pour
plusieurs années, et en prévision de l'arrivée massive de clercs, la
municipalité décide et finance l'ouverture de deux bordels en périphérie
du centre-ville. Il s'agit fondamentalement d'éviter que les jeunes mâles, célibataires ou pas, aillent taquiner les bourgeoises. » Philippe Dagen : « Quand on fait de la peinture à cette époque-là, ce n'est pas pour peindre des prostituées. On fait de la peinture pour des églises, pour des couvents, pour des monastères, on ne va pas peindre
des prostituées. La seule que l'on peigne éventuellement, c'est
Marie-Madeleine, mais c'est toujours une Marie-Madeleine repentante. » HB : « Oui, ce tableau est exceptionnel dans la production du XVIe
siècle. A l'époque, on fait rarement un tableau qui n'est pas une
commande. On ne sait pas pourquoi Holbein l'a fait. Mais c'est aussi un
moment où, avec la montée du protestantisme
à Bâle, il y a un débat sur la prostitution... Il est possible, par
ailleurs que le tableau ait choqué, parce que le modèle est parfaitement
connu des Bâlois de l'époque : c'est Magdalena Von Offenburg, qui est
la veuve d'un ancien édile de la ville. On ne sais pas très bien si elle
savait qu'elle représenterait une prostituée lorsqu'elle a posé, mais
le fait de la représenter en cocotte n'est pas d'une tendresse absolue. » PhD : « Sinon, à la même époque, il y avait de
nombreuses gravures sur le sujet, parce que ça passe mieux, que ça ne
coûte pas cher à faire, celles d'Urs Graf notamment. »
« L'Entremetteuse » de Vermeer, premier grand tableau sur une scène de prostitution
PhD : « Dans les scènes de taverne des peintres flamands, style Teniers, ce ne sont pas forcément des prostituées qui sont représentées, ce peut être des gai-luronnes, des commères, qui peuvent avoir une certaine légèreté, mais qui ne seront pas payées. Pour prendre un terme du vieux français, ce sont des ribaudes, c'est à dire
des femmes de joyeuse vie, ce qui n'en fait pas des prostituées. Ce
sont deux situations sociales différentes. Je pense que le tableau
représentant une scène de prostitution le plus ancien, c'est L'Entremetteuse (1656) de Vermeer, avec la femme qui tend la main pour recevoir de l'argent. On comprend parfaitement que l'on est dans une scène de commerce. » HB : « Antérieurement, on peut bien sûr penser
à Pompéi, avec les plus anciennes représentations de la prostitution
dont on ait la trace, mais ce sont des décors érotiques sur les murs
d'un bordel. » PhD : « Et à Pompéi, on n'est pas dans une société
chrétienne, donc le rapport au sexe est quand même très différent, il
n'y a pas de rapport à la damnation et au péché. » HB : « Au début du Moyen-Age, les pères de l'Eglise
chrétienne estimaient que la prostitution était nécessaire. Il n'y a pas
de condamnation théologique du recours à la prostitution. Après le XVIe siècle, il y a un grand changement, mais pour l'Eglise du XVe siècle, la prostitution est normale, même si elle n'est pas pour autant représentée dans les tableaux. » PhD : « Et surtout pas les tableaux religieux ! Elle
est normale dans la société chrétienne, mais elle est masquée. Alors
qu'à Pompéi, elle se donnait à voir tout à fait librement. »
Le cas Manet, « le roi de l'ambiguïté »
HB : « Les grandes cocottes du XIXe , telles Cléo de Mérode ou Liane de Pougy, ne se laissent pas représenter comme telles, mais il y a L'Olympia [1863],
de Manet, qui en est une. Elle est dans son lit avec un petit chat, on
voit une certaine aisance, ne serait-ce que par la présence de la
servante, qui apporte des fleurs, l'hommage d'un admirateur passé,
présent ou à venir.
C'est une de ces jeunes femmes qui se sont élevées socialement avec les
moyens qu'elles avaient, et à l'époque, la référence est évidente. » PhD :« Le tableau a pu choquer, mais il montre les choses telles qu'elles étaient, dans leur banalité. Le Déjeuner sur l'herbe est aussi un tableau qui fait juste un constat sur les plaisirs champêtres. » HB : « C'est d'ailleurs une reprise d'un grand tableau de l'histoire de l'art, Le Concert champêtre de Giorgione, comme L'Olympia reprend la Vénus du Titien... » PhD : « Il y a une actualisation du nu, qui est
modernisé et qui est inscrit dans une réalité sociale. Pourtant les
réactions contre les œuvres de Manet ont été extrêmement violentes, ce
qu'il n'avait pas du tout anticipé. Lui avait le sentiment qu'il
peignait son monde, et ces réactions l'ont plutôt pris au dépourvu, et
même affligé. Hormis L'Olympia, qui est véritablement un portrait de demi-mondaine, Manet est quand même le roi de l'ambiguïté : Le Balcon est un portrait de famille,
alors que les femmes qui apparaissent sur les balcons à l'époque sont
habituellement des prostituées. Il y a aussi la serveuse d'Un bar aux Folies-Bergères. Il joue sur le trouble entre des définitions sociales. »
« Une étude des corps presque zoologique chez Degas »
HB : « Il n'y a pas plus de volonté de choquer chez Manet que chez Degas, qui se considérait comme “un pur classique ”. » PhD : « L'époque peut ne pas aimer
le reflet qu'on lui tend, mais ce n'est plus le problème de l'artiste,
c'est le problème de l'époque. Quand Degas va dans les maisons de passe,
dans le fond, il y va comme il va observer les danseuses à l'opéra, de manière anatomique : il va voir des gestes. Il s'agit pour lui d'avoir
une sorte de catalogue des positions du corps humain dans des
situations où on ne l'a généralement que peu ou mal observé, cela a un
caractère presque zoologique, pour comprendre le corps, voir le corps. Même si dans certains tableaux, il y a une dimension un peu narquoise, comme dans La
Fête de la patronne [de l'ensemble de monotypes qu'il a réalisés entre
1876 et 1879 et connu sous le nom de “Scènes de maisons closes”].
C'est une scène de genre, une cérémonie familiale dans un milieu clos où
des liens de tendresse se créent. Ce sont des femmes qui sont enfermées
dans un lieu dont elles ont souvent le plus grand mal à sortir, sauf circonstances particulières – pour aller à la messe par exemple ! –, et qui vivent entre elles. » HB : « Elles paraissent certes un peu caricaturales... Il faut dire que Degas est très misogyne. » PhD : « L'industrie
de la photographie pornographique, qui a été extrêmement prospère tout
au long du second Empire, donne une idée quand même très précise du physique des pensionnaires des maisons closes, et ce n'était pas des beautés
! C'était souvent des filles-mères, qui se sont retrouvées placées là
par la misère ou l'opprobre. Elles sont là parce qu'elles ne peuvent pas
être ailleurs. »
Toulouse-Lautrec, « le plus prolifique »
HB : « Il y a un aspect qui faisait partie du débat
d'aujourd'hui sur la pénalisation des clients de la prostitution : la
question des clients handicapés, et on pense immanquablement au cas de Toulouse-Lautrec [il avait développé dès l'enfance une maladie affectant le développement des os, due à la consanguinité de ses parents, cousins germains].
Lautrec est au bordel par plaisir, certes, mais par nécessité aussi. Il
y trouve une vraie affection, c'est un peu la mascotte des bordels
qu'il côtoie. C'est un tout petit bonhomme sympathique, bien élevé, il
ne méprise pas les prostituées, il leur parle bien. Il y avait toute une
partie de la population qui n'avait pas accès au sexe en dehors du bordel. » PhD : « Il avait gagné le sympathique surnom de “la cafetière”... [il souffrait de priapisme]. Lautrec a été le plus prolifique au XIXe siècle, mais il y a aussi beaucoup de scènes de bordel, y compris des scènes d'homosexualité féminine à comprendre comme des scènes de bordel, chez Pascin dans les années 1920. Mais ce sont des dessins, ou des dessins réhaussés d'aquarelle. » HB : « En général, les scènes d'homosexualité féminine, y compris chez Courbet, sont liées à la prostitution. »
« Les Demoiselles d'Avignon », « un tableau sur la syphilis »
PhD : « Les œuvres sur les filles de maison sont très nombreuses, mais évidemment, le tableau de bordel par excellence, c'est Les Demoiselles d'Avignon (1907),
d'autant plus que le sujet, c'est les maladies vénériennes. Ce que l'on
ne voit pas dans l'état actuel du tableau, mais on en connaît la genèse
par le menu. A l'origine, il n'y a pas cinq, mais six filles au salon,
dont on voit les rideaux à l'arrière plan, il y a un marin attablé au
centre du tableau, le client, et un étudiant en médecine qui entre dans
la toile par le bord gauche. Selon les esquisses, il porte tantôt une
espèce de cartable, tantôt un crâne. Parce que les étudiants en médecine
de l'université de Barcelone – mais c'était le cas dans toutes les
universités des grandes villes – faisaient des visites médicales à but
hygiénique dans tous les bordels de la ville. Et donc, ce que Picasso
avait d'abord voulu représenter,
c'était moins la prostitution que la peur de la maladie vénérienne. A
laquelle il avait d'ailleurs précédemment consacré un tableau, L'Entrevue (les deux sœurs) (1902), en allant du côté de l'hôpital Saint-Lazare, où étaient soignées les filles malades. Les Demoiselles d'Avignon, c'est un tableau sur la syphilis. La prostituée y apparaît comme une victime : elle est vouée à la maladie. »
« Une dimension critique envers les clients des prostituées » chez Otto Dix
PhD : « Souvenir de la galerie des glaces à Bruxelles
est l'un des rares tableaux qui décrit vraiment une scène de bordel
dans un contexte particulier : il montre un soldat allemand dans un
bordel de Bruxelles pendant la première guerre mondiale, quand la ville
est occupée par l'armée
impériale allemande. Une prostituée nue est sur ses genoux, il boit du
champagne. Là, on est pour une fois devant une représentation
extrêmement explicite, et très caricaturale en même temps. De surcroît
dans un contexte de guerre, avec tout ce que cela peut supposer, puisqu'à la fois, plus il y a d'armée, plus il faut de bordels, plus il y a de bordels, plus il y a de “besoins” de filles, et donc plus on peut assister
à des choses extrêmement traumatisantes – qu'on a d'ailleurs beaucoup
vues pendant la seconde guerre mondiale, où des populations féminines
entières ont été razziées pour devenir
des filles à soldats, en particulier en Extrême-Orient. En temps de
conflit, on est dans des contextes de prostitution forcée et
militairement organisées. On trouve par ailleurs une dimension de
critique envers les clients des prostituées chez Dix, ou encore chez
Grosz, avec des types crispés qui regardent les prostituées à la
fenêtre. Chez Forain aussi, il y a un tableau qui s'appelle Au salon, où il y a un monsieur prostré avec son manteau et son chapeau qui regarde les filles qu'on fait défiler devant lui. On peut considérer qu'il y a un regard assez acerbe porté sur le client... »
HB : « Dans la production de tableaux de genre, il n'y a pas vraiment eu de commandes prestigieuses. Pour décorer les bordels, on s'adressait rarement à de grands artistes. » PhD : « Il y a un truc énigmatique, mais
malheureusement, je crois qu'on n'a jamais mis la main dessus : il y a
une rumeur un peu insistante qui dit que pendant la seconde guerre
mondiale, Picabia avait vraiment besoin d'argent et avait accepté de réaliser
un ensemble de peintures licencieuses pour les salons d'un bordel à
Alger. Ces tableaux auraient été livrés au commanditaire, mais on ne les
a jamais vus... »
Le malentendu des odalisques, l'ambiguïté du statut de modèle
PhD : « Les odalisques représentent des scènes de harem, or
techniquement, le harem n'est pas un lieu de prostitution. A l'inverse,
la peinture orientaliste va certainement de pair avec la vogue de la
prostitution en Europe occidentale dans la deuxième moitié du XIXe siècle, et qui projette un fantasme et un exotisme très faciles sur la figure de l'Orientale, ce qui au fond permet de suggérer que la prostituée, c'est toujours l'autre.
Au XIXe siècle, la prostituée est aussi pour l'artiste une femme que l'on peut commodément voir nue, ce qui n'est pas si facile à l'époque. Cette manne de modèles peut brouiller les frontières. Et il existe une classe intermédiaire où l'on peut basculer
du côté du modèle, de la compagne d'artiste, mais aussi, en cas de
misère ou d'abandon, du côté de la prostitution. Dans les tableaux, ce
sont ces filles qui se promènent aux Tuileries et qui sont un peu trop
habillées, un peu trop voyantes, ou qui se mettent à la fenêtre. Cette
frontière trouble apparaît dans les tableaux, le théâtre, dans les
romans, dans la chanson... Plus tard, dans l'entre-deux guerre, il y a
un exemple très célèbre : Kiki de Montparnasse. Elle a été une
prostituée plutôt de base, si l'on peut dire, avant de devenir un modèle, et en particulier pour Man Ray, et donc d'accéder à une célébrité artistique considérable. Man Ray était un habitué des bordels de Montparnasse, et c'est là qu'il l'a repérée. »
« Roxys » (1961) d'Edward Kienholz, un bordel reconstitué
HB : « Ça me fait penser à une œuvre que je trouve majeure, qui est une grande installation de Kienholz, qui appartient à François Pinault, qui l'a exposée à la Punta de la Dogana, à Venise,
et qui est la reconstitution d'un bordel américain pendant la seconde
guerre mondiale à proximité d'une base américaine. On a tous les
éléments dans une ambiance un peu fantomatique, avec de la musique : le
salon, la porte qui mène aux chambres, les uniformes des soldats
accrochés. Sur une coiffeuse, on voit des petits souvenirs personnels,
c'est très impressionnant et très tendre à la fois. »
Delicatae: eran las putas de lujo a las que
únicamente tenían acceso los más poderosos. Las que ahora se eligen con
un catálogo y se les pone un pisito.
Famosae: mujeres que sin ninguna necesidad, por su posición social, practicaban sexo por puro placer. El caso más significativo sería Valeria Mesalina,
esposa del emperador Claudio. Como sería de libidinosa esta mujer que,
aprovechando la ausencia de su esposo, organizó un concurso en palacio
con las meretrices de Roma basado en ver quien se podía acostar con más
hombres en un solo día. El “colegio” de prostitutas aceptó el reto y
envió a Escila, una auténtica profesional que realizó veinticinco coitos
antes de rendirse… Mesalina prosiguió durante la noche y, tras declarar
que no se sentía aún satisfecha después de haber yacido con setenta
hombres, continuó hasta el amanecer. El recuento final fue doscientos…
Lupae: las que ejercía el oficio en los lupanares.
Noctilucae: las que sólo trabajaban por la noche.
Copae: las que trabajan en la Caupona
(era una tienda de bebida rápida y comidas frías ya preparadas –
generalmente vino, chacinas, quesos o encurtidos – que podías tomar o
llevar. No había bancos ni mesas, sino una barra al exterior en la que
los clientes por un as podían templarse con una copa de vino y algo que
roer).
Fornicatrices: los que se lo hacen bajo los arcos de puentes o edificios. El término fornix significa arco de donde proviene fornicar (tener relaciones con una puta).
Forariae: ejercían en los caminos rurales próximos a Roma y sus principales clientes eran los viajeros.
Bustuariae: cerca de cementerios… con un poco de misterio.
Prostibulae: en la calle sin ningún control.
Recordemos que según escribió Tácito, historiador romano, las mujeres
que querían ser prostitutas estaban obligadas a registrarse ante la
oficina del edil. Una vez inscritas (nombre, edad, lugar de nacimiento, y su “nombre de guerra”) se concedía la licencia (licentia Stupri)
Ai si la dona del vitrall parlés!, testimoni mut de tot el que
succeïa a un dels bordells de més renom de la història de Barcelona,
Madame Petit. Aquesta cristallera decorava el saló principal d’un
prostíbul que va saber aprofitar com cap altre els anys de bonança de la
ciutat però que també va decaure com el que més quan van venir
maldades.
Els inicis de Madame Petit els podem situar als voltants de
l’exposició Universal de 1888. Aquesta exposició va generar molt negoci a
la ciutat, i el de la prostitució no en va ser menys. La seva primera
referència escrita data del 1889, en un comunicat de la “Sección
Especial de Higiene” que citava al bordell entre els que es negaven a
complir una normativa que prohibia les reixes.
Passada l’exposició els visitants van abandonar la ciutat
gradualment, i no va ser fins al 1914 que Madame Petit va remuntar fins a
viure la seva època més gloriosa, que durà de 1915 al 1920. No només el
mític bordell, l’economia de Barcelona va treure profit de la desgràcia
que va suposar la Primera Guerra Mundial gràcies al comerç amb els
països bel·ligerants. També va acollir refugiats europeus que van
influenciar en la vida cultural de la ciutat, tant que la primera
Barcelona oberta a Europa, un tarannà tan arrelat avui en dia, arrencà
d’aquella tràgica circumstància. Es va europeïtzar l’espectacle i la
diversió, i va aparèixer una nova prostitució que competia per a ser la
més elegant i higiènica.
Madame petit, igual que el “Xalet del Moro”, era tan una cosa com
l’altre, i va ser pionera a Barcelona en hàbits higiènics i sexuals. El
vici és interclassista, a l’igual que aquest prostíbul en sintonia amb
la manera de ser de les properes Rambles. Es barrejaven burgesia i
proletariat amb la paga extra a la butxaca. La diferència és que mentre
l’obrer seia a les taules del saló principal, els més adinerats
s’amagaven darrera les daurades gelosies barroques d’estil venecià a les
llotges que rodejaven el saló, des d’on podien escollir noia sense ser
reconeguts. Els adinerats també podien gaudir d’unes pel·lícules
pornogràfiques a l’abast de pocs en la sala que hi havia destinada a la
seva reproducció o ser convidats a orgies privades. Ser client de Madame
Petit era símbol d’exuberància econòmica, en ser el bordell més car de
la ciutat.
Poc es podia imaginar el visitant que un cop travessada la porta del
carrer Arc del Teatre número 6, amb un lacònic cartell lluminós amb el
títol “Petit”, arribaria un a casa tan opulenta i elegant. Al saló
principal, només entrar, hom s’hi trobava sofàs i cortines de Damasc. Un
pianista ambientava musicalment el saló, sota el sostre pintat amb
motius sexuals sostingut per columnes en les que estaven tallades
figures femenines. Les cristalleres eren d’un modernisme popular
descarat i mostraven dones lleugeres de roba ballant amb marabús de
plomes. El negoci ocupava tots els pisos de la finca i l’animació era
tal, que per la part del darrera es va construir un gran llenç d’obra
per a aïllar-lo de les cases contigües. Disposava inclús de servei de
restaurant.
Hi havien moltes noies, més d’un centenar, de moltes nacionalitats.
Moltes eren franceses, com l’Ivonne, que et feia “aixecar els cabells
quan t’ensenya la llengua”. Aquesta ONU del sexe va acollir també una
negra cubana desorbitant que va provocar grans cues entre la clientela,
molts d’ells deixant de costat el seu racisme. També hi havien
alemanyes, àrabs i poloneses, com aquelles mare i filla que repartien a
tort i a dret a qui volia ser castigat. Les noies variaven constantment,
no s’hi estaven més de dos anys, a excepció de la Rosario que s’hi va
estar tres anys fent el rècord de la casa, però que acabà morint a causa
d’una “mala infermetat” a l’hospital d’infecciosos.
Aquestes pupil·les tenien fama de no posar impediments als desitjos
del client, a Madame Petit podien satisfer qualsevol de les seves
fantasies. El prostíbul contava amb una habitació denominada la
“superespecial”, que comptava amb un llit de grans dimensions amb
capacitat per a cinc o sis parelles a l’hora. Va popularitzar el menage à
trois. Hi havia una habitació amb un taüt i espelmes pels necròfils,
disfresses de tot mena sense obviar el de monja per a qui li agradava el
joc de canvi de rols i es comentava que fins i tot hi podies trobar
animals per a satisfer vicis zoofílics. Paco Villar, al seu esplèndid
“Historia y leyenda del Barrio Chino” relatava el testimoni d’un home
que comentava que pagant un extra, “mentre feies l’amor amb una de les
noies, entrava a l’habitació una altra acompanyada d’un xai domesticat.
Al moment de l’apogeu final, el xai treia la seva enorme llengua i…”.
Aquesta activitat va tenir força èxit, i va ser batejada com “polvo con
ángelus”.
Fitxes de Madame Petit
El xai no era l’únic animal de Madame Petit. Les habitacions tenien
peixeres plenes de peixos de colors. A elles es podia arribar amb
ascensor, doncs el bordell ocupava totes les plantes de l’edifici. Però
abans s’havia de passar per caixa, situada a peu d’escala. El client
abonava cinc pessetes, o si era estranger l’equivalent escrit en una
pissarra de canvis de moneda que s’actualitzava a diari, i la noia rebia
una fitxa com si es tractés d’un casino. Al revers de la moneda
apareixien les paraules “Venus Urania Priapo”. Venus és la deessa romana
de l’amor, però Venus Urania al pensament gnòstic és un dels quatre
tipus de dones, precisament les que s’ocupen de que el ser amat sigui
superior i és conscient de les seves responsabilitats sexuals. Urania
Venus, el quart tipus, el reservat a les que ja havien arribat a la
mestria, era una dona vestida de sol amb la mitja lluna als seus peus.
D’aquí vindria la imatge del centre. Pel que fa a Príapo, era un Déu
menor grec de la fertilitat. El per què de la seva aparició a la moneda
és, de ben segur, la seva representació, doncs era un personatge
purament fàl·lic que es mostrava amb un fal·lus enorme en perpètua
erecció, símbol de la força fecunditzadora de la Natura. Aquest sistema
monetari intern també es va utilitzar a altres bordells com Madame Rita o
La Sevillana. Al final del dia les prostitutes retornaven les fitxes i
se’ls hi abonava els diners en funció de la quantitat de fitxes
acumulada. Servia com a control monetari però a l’hora per saber quines
eren les noies que aportaven més al negoci. Per això no era estrany que
les noies amb poques fitxes en demanessin a aquelles amigues que havien
fet bona nit. La caixa central estava instal·lada a un despatx
confortable com el de qualsevol casa de la banca de les rambles.
Tot i el tràfec, les anades i tornades a les habitacions, Madame
Petit va imposar com a mesura d’higiene el canvi de roba les llits
després de cada servei, quan fins aleshores els prostíbuls reutilitzaven
les mantes durant tot el dia, els més polits. També van posar els
primers bidets, sent el bordell que marcà a Barcelona la neteja a la
prostitució. I si tot i així si es patia qualsevol mena de contagi o
irritació, hi havia una clínica permanent al mateix edifici per a rebre
els primers auxilis.
Aquesta opulència, majestuositat i elegància va anar decreixent amb
la fi de la guerra i la marxa d’estrangers a la ciutat. Francisco
Madrid, en el seu llibre “Sangre en Atarazanas” retrata un Madame Petit
al 1926 encara ben organitzat però més xaró, amb un tracte i ambient
menys refinat. Sota uns cartells de “Sed Breves”, “Nuestros minutos son
tan preciosos como los vuestros”, “una cosa para cada sitio y un sitio
para cada cosa” i “Antes de ocupar una habitación exponga lo que desea”,
les noies de la casa, en una xifra més reduïda d’entre trenta i
quaranta, anaven a la cacera del client entre els asseguts a les taules.
El soroll al saló era eixordador, i els crits barroers entre clients i
noies n’eren en gran part els culpables. Elles seien sobre ells,
movent-se lascivament, algunes ballaven completament nues. Era el Madame
Petit de José Ugarte Manresa, un industrial alacantí de bona família,
molt vinculat al món de la prostitució. Ja al 1904 va tenir problemes
amb la justícia, juntament amb la seva esposa, per causa d’un bordell
que regentava al Carrer de l’Est.
Madame Petit a l’actulitat
Però això només va ser l’avantsala del que va arribar després de la
Guerra Civil, on el declivi d’aquesta “casa de lenocinio” va ser
definitiu. En el seu cas es va notar més que amb la resta degut al pes
del seu passat. Les cortines seguien allà, però ja brutes i
destrossades. El saló ja no tenia els elegants mobles d’abans, ara
substituïts per cadires desmanegades i tamborets col·locats de qualsevol
manera. Les famoses pintures eròtiques del sostre gairebé ni es veien,
mig esborrades. L’erotisme també s’havia esfumat de les dones que hi
exercien la prostitució, un trist miratge de les que hi van ser anys
enrere. Dones d’avançada edat, algunes embarassades, pintades de manera
estrafolària, amb parracs de suposada seda brillant, peinetes i
farbalans, donaven servei a clients talment malgirbats. El seu amo era
Luís Bronchud i ho va ser fins al seu tancament al 3 de Març de 1956,
quan es va emetre un decret pel qual Espanya abolia la prostitució, i
que va significar el desallotjament i posterior clausura de l’històric
prostíbul.
Es reciclà en un reguitzell de tristes pensions, com “Los Arcos”,
aprofitades com molts dels prostíbuls tancats com a meublés, llogant
habitacions a prostitutes i clients. La finca es va vendre, va ser
demolida i així segueix a dia d’avui. Aquest article forma part de l’especial: bordells de Barcelona 1900-1956 Madame Petit aleshores
Referències:
“La Barcelona Calenta”, Elisabet Parra. l’Arca, 2009.
“Historia y Leyenda del Barrio Chino”, Paco Villar. Edicions La Campana, 1996.
“Guía de la Prostitución Femenina en Barcelona”, Ramón Draper Miralles. Nueva Fontana, 1982.
“Sangre en Atarazanas”, Francisco Madrid. Ediciones La Flecha, 1926.
“Años de Penitencia”, Carlos Barral. Alianza Editorial, 1975. “Las vidrieras de Madame Petit”, Xavier Theros. El País, 15 de Setembre de 2008.
“Carne Cruda”, Francisco Oliva. Adán y Eva, 1933.
“Las profesionales del amor”, Gui Befesse. Madame Petit a Barcelofília El Vampiro del Paseo de Gracia. 27. Madame Petit. Francisco Gonzáles Ledesma. La Vanguardia, 24 d’Agost de 1990. “Gomas y Lavajes” a Barcelona és poderosa…
Quienes hemos
conocido el viejo y auténtico Raval de la Barcelona de antaño cuando se
le llamaba popularmente Barrio Chino habremos visto en varias ocasiones
singulares y extraños locales cuya entrada se hacía a través de una
discreta y estrecha puerta pequeña. Arriba coronaba un rótulo donde
aparte de señalar que se trataba de un consultorio médico, una clínica
venérea o una clínica de vías urinarias no faltaba mención a las “gomas y
lavajes”, expresión que el cantautor Joan Manuel Serrat popularizó en
su entrañable canción “Temps era temps”. Lugares de parada de
prostitutas y clientes, fueron el símbolo de una época llena de miseria,
marginación y pobreza, negocios de un negocio y producto de una
necesidad en tiempos de insalubridad y epidemias.
Orígenes y expansión
La existencia
de estos populares locales estuvo vinculada a la prostitución. Desde el
año 1400 ya existían burdeles tolerados y protegidos por el gobierno
aunque bajo un severo control y regulación tanto municipal como real. Se
decía por aquél entonces que era un “mal necesario” que evitaba otros
mayores. Barcelona se encontraba en una buena posición económica y
comercial, siendo el comercio marítimo muy importante y un motor de
desarrollo de primer orden. Ello comportó la llegada de numerosos
negociantes extranjeros y, por tanto, de una mayor demanda de clientes
para el sexo. Si bien gracias a esta regulación las prostitutas tenían
el deber de ser periódicamente reconocidas por un médico, este negocio
callejero llegó a crecer hasta tal punto que los especialistas no daban
al abasto. El antiguo Hospital de la Santa Creu tampoco era suficiente,
pues ya acogía a numerosa población enferma en unos tiempos en que
epidemias e infecciones imperaban dentro de la ciudad amurallada. De ahí
que como solución al problema empezaron a proliferar establecimientos
especializados para la atención de enfermedades sexuales donde
prostitutas y clientes serían los principales usuarios. Eran de entrada
discreta, si bien algunos disponían de escaparate donde se exponía sin
pudor toda clase de preservativos y artilugios médicos. Estos espacios
se dedicaban a la venta de preservativos, entonces muy rudimentarios,
fabricados con intestino ciego de borrego, cabra o ternera, vejiga
natatoria de pescado o bien con funda de tela, cosidos en un extremo y
algo caros de comprar. En cuanto a las curas de enfermedades venéreas e
infecciosas, se ofrecían lavativas con vinagre y soluciones jabonosas
varias. El llamado lavaje consistía en introducir en el interior del
pene o de la vagina una cánula de cristal muy fino (al final del cual
había una pera de goma) con el fin de depositar en el interior de los
genitales la solución acuosa desinfectante, así como la limpieza general
del pene y la vagina. Este “servicio” de limpieza costaba la mitad de
precio que un servicio sexual. Es fácil imaginarse que en aquellos
tiempos estos remedios de poco servían para prevenir los contagios e
infecciones.
A pesar de
intentar prohibir el preservativo como ya se pretendió en el año 1803
por parte de las autoridades civiles, estos locales siempre los
continuaron dispensando incluso llegando a desafiar las normativas
gubernamentales, adquiriéndolos a través del contrabando. Entre finales
del siglo XIX y el primer tercio del XX continuaron proliferando más
locales de “gomas y lavajes” como una parte intrínseca de aquel paisaje
urbano de un Raval muy marginal pero cada vez más urbanizado donde el
mercado del sexo se consolidaría gracias a la apertura de numerosas
bodegas, tabernas, cafés, cafés-concierto, cafés de camareras, casas de
dormir, casas de lenocinio y pensiones. El negocio estaba garantizado,
pues además se mejoró la calidad de los métodos profilácticos con la
venta de condones hechos de látex indio, más efectivos, disponibles y
económicos, la llegada de supositorios de quinina y las lavativas con
carbonato sódico. La visita de empresarios e industriales durante el
certamen de la Exposición Universal de 1888 y de la Exposición
Internacional de 1929, así como la llegada de europeos refugiados con
motivo de la I Guerra Mundial comportó una nueva demanda de clientes,
aunque temporales. Ello trajo consigo a prostitutas extranjeras,
principalmente alemanas, inglesas, italianas y sobre todo polacas que
frecuentaban los locales más selectos contribuyendo al cosmopolitismo
sexual. Durante la década de 1920 las prostitutas dejaron de permanecer
recluidas en los prostíbulos para pasear por la calle e incluso por la
Rambla pudiendo entrar en diversos locales donde siempre se las había
vetado, y ya en la II República tuvieron la oportunidad de reconocerles
mayores derechos sociales. Solo las que ejercían en la calle en vez de
en un prostíbulo quedaron en la marginalidad y la extrema miseria.
Algunas de las clínicas más populares
Merece la pena
hacer un breve repaso de algunas de las casas de “gomas y lavajes” más
famosas establecidas en el Barrio Chino, denominación popular que
adquirió el Raval a partir del año 1925 gracias a un reportaje del
periodista catalán Paco Madrid editado en la revista “El Escándalo”,
donde se equiparaba su marginalidad a la de los Chinatowns de las
ciudades norteamericanas. Según el libro de Paco Villar “Historia y
leyenda del Barrio Chino” las clínicas venéreas más populares fueron las
siguientes:
• La Mundial:
en la calle de Espalter nº 6. Uno de los locales más emblemáticos,
permanecía abierto hasta las tres de la madrugada. Ofrecía la más
completa serie de gomas, incluso de importación como las alemanas de la
marca Neverrip, los polvos mataladillas de la marca Rapid, y un servicio
permanente de lavajes e irrigaciones mediante un procedimiento
norteamericano. A menudo se anunciaba en algunas revistas y ofrecía
condones por correspondencia con tramitación mediante sellos de correos
como forma de pago.
• Clínica Oriental: en la calle de Sant Pau nº 53-55. Poseía una entrada
reservada por un portal antiguo, y de esta manera evitaba que los
clientes se sintiesen intimidados.
• El Cupido: en
la calle de Sant Pau nº 110. En un cartel publicitario se podía leer
“Gomas higiénicas, gaste un real y ahorrará mil”.
• La Favorita: en la calle de Sant Ramon nº 10.
• La Previsión: en la calle de Sant Ramon nº 6.
• La Mascota:
en la calle de Sant Ramon nº 1. Se anunciaba como “la primera casa que
se dedica a la venta de gomas higiénicas de todas las marcas.
Mataladillas en polvo”.
• La Normanda: en la calle de Sant Oleguer nº 22.
• La Especial:
en la calle del Marquès de Barberà nº 22. Se anunciaba como la “única
casa en Barcelona que enseña a sus clientes por un procedimiento
científico la manera de comprar los preservativos y también como se han
de usar”.
• La Cosmopolita: en la calle de Robador nº 43.
• Clínica Bola
de Oro: en la calle de Robador nº 47. Según cuenta Ramon Draper Miralles
en su libro “Guía de la prostitución femenina en Barcelona”, este local
“atraía a sus clientes mediante el sistema de tener a dos empleados
recorriendo las calles de la zona y hablando al que salía de los
prostíbulos allí establecidos de los graves riesgos que corría si
después de copular con una meretriz no se hacía un lavaje. Cuentan que
el dueño de esa clínica era homosexual y que llevaba a cabo el lavaje
con un esmero sin par, lavaje que en muchísimas ocasiones terminaba
convirtiéndose en una práctica bucal, ejercitada también con gran
maestría”. Lo que hoy llamamos un “final feliz”.
• Clínica Gallego: en la calle Nou de la Rambla nº 18.
• Instituto Medical Femenino: en la calle Nou de la Rambla nº 23.
• Clínica San Antonio: en la calle Nou de la Rambla nº 47.
• La Corona: en la calle Nou de la Rambla nº 95.
• Consultorio Paulino Alcántara: en calle de la Unió nº 19.
• Clínica Balart: en la calle de la Unió nº 7.
• La Japonesa:
en la calle de Arc del Teatre nº 1. Fundada en 1924 por el doctor E.
Holeado. Según cuenta Josep Maria Carandell en su libro “Nueva guía
secreta de Barcelona” el interior comprendía tres habitaciones
minúsculas: el recibidor, con una mesa y un armario; la rebotica,
rebosante de productos; y el laboratorio, desordenado y viejo. Antes de
la guerra no cerraba nunca. Disponía de ayudantes que abastecían de
preservativos, ofrecían lavados con permanganato de sosa, inyecciones
mensuales de Douginón para evitar embarazos e inyecciones de “apiolina
chapoteaud” para provocar la menstruación, entre otros remedios. A
partir de la década de 1950 todo esto desapareció y dio paso a la
píldora anticonceptiva. En este local se vendían también toda clase de
preservativos, consoladores a pilas e incluso órganos sexuales de goma
de distinta aplicación de patente argentina llamados “Paris viril”, que
tuvo clientes tan famosos como Salvador Dalí, Ava Gardner, Luís Miguel
Dominguín, los hermanos Goytisolo, la Chunga e incluso Rommy Schneider
(¡que compró hasta seis!).
Continuismo y decadencia
Al estallar la
Guerra Civil, muchas prostitutas participaron como militantes del bando
republicano y como acompañantes sexuales de los milicianos. Precisamente
los locales de “gomas y lavajes” se vieron obligados a atender a muchos
de ellos por haber contraído enfermedades venéreas. Por aquel entonces
se expedían preservativos de látex.
La llegada de las tropas franquistas en Barcelona el 26 de enero de 1939
prohibió inicialmente la prostitución lo cual perjudicó a las clínicas
venéreas por falta de negocio. Poco después las mismas autoridades
vieron necesaria la reapertura de los prostíbulos, lo que propició
también a la apertura de las llamadas casas de citas. Proliferó la
prostitución no profesional por necesidades vitales, es decir, para
conseguir dinero, comida o favores o bien para obtener la libertad de un
familiar. Las llamadas “profesionales” tardarían más en reaparecer. Ese
nuevo auge del mercado del sexo durante la posguerra provocó una rápida
difusión de enfermedades venéreas, por lo que se vio necesario que las
casas de “gomas y lavajes” volviesen a funcionar como antes por una
cuestión de higiene pública. A pesar de las restricciones económicas,
llegaron a duras penas y con muchas dificultades los antibióticos así
como un nuevo espermicida de acetato de fenilmercurio y los lavados con
permanganato de sosa. Toda prostituta debía de pasar obligatoriamente
una revisión semanal y ante la falta de más clínicas venéreas que habían
cerrado sus puertas durante el conflicto bélico se tuvieron que
habilitar nuevos centros sanitarios provisionales. Todas debían de tener
expedida una Cartilla de Sanidad, requisito indispensable para trabajar
en los prostíbulos.
A partir de la
década de 1950 las casas de “gomas y lavajes” disponían de mejores
medicamentos como la penicilina, además de vender preservativos de más
calidad, lubricados y con espermaticida, incluso condones japoneses con
varios colores y texturas, y ofrecer surfactantes como espermicidas.
Continuaron teniendo clientela para atender y curar, pues mucha de ella
procedía de la llamada “Tierra Negra” situada al pie de Montjuïc, donde
se concentraban las peores prostitutas de la ciudad, las “ilegales” al
no poseer la Cartilla de sanidad, siendo aquel territorio un auténtico
nido de enfermedades venéreas. Además, la llegada de soldados
norteamericanos de la Sexta Flota no solo fue el primer gran turismo de
masas para Barcelona sino también una excelente fuente de ingresos tanto
para las prostitutas como para las clínicas venéreas. A pesar del
cierre de prostíbulos en base al Decreto-ley de 3 de marzo de 1956,
estos negocios perduraron para garantizar la higiene sexual porque la
prostitución siguió existiendo, aumentando la de la calle.
En pleno Desarrollismo, las décadas de 1960 y 1970 supusieron la
decadencia progresiva de estos locales, algunos de los cuales empezaron a
cerrar definitivamente sus puertas. La diversificación de la
prostitución hacia otros lugares de Barcelona, la apertura de nuevos
meublés más grandes y limpios, pensiones, bares de alterne, casas de
masajes y salas de fiesta en otros barrios, especialmente en la zona
alta de la ciudad, propició un progresivo abandono del mercado del sexo
en un Barrio Chino muy degradado e inseguro. Las prostitutas más jóvenes
(y caras) se desplazarían hacia espacios de mayor categoría para
atender a una demanda más selecta y exigente reacia a ir hacia las zonas
marginales, mientras que las más veteranas (y económicas) permanecerían
para la clientela más “barriobajera”.
Desde la
instauración de la democracia hasta nuestros días la presencia de
locales de “gomas y lavajes” pasó a ser puramente testimonial, un
recuerdo del pasado ligado a unos tiempos de escasez sanitaria que
afortunadamente quedaban muy lejanos. La mayoría de los médicos que
habían regentado aquellas pequeñas clínicas durante toda su vida se
jubilaron o fallecieron y bajaron la persiana definitivamente para dar
paso a sex-shops o bien a comercios alimentarios o bazares de
inmigrantes. La mejora sanitaria de las casas dedicadas a la
prostitución incidió en una notable bajada de enfermedades sexuales,
gracias al uso generalizado del preservativo y a la disponibilidad de
lavabos con bidet y habitaciones con sábanas limpias. Solo sobrevivieron
los que se transformaron en condonerías, pues de cara a tratarse
enfermedades venéreas e infecciosas tanto prostitutas como clientes
acuden a los centros hospitalarios públicos donde ofrecen de terapias y
tecnología médica que aquellos locales no podían disponer por
anticuados.
La nueva prostitución de chicas procedentes de los países de este,
Marruecos, Latinoamérica y Senegal no ha contribuido a remontar esta
clase de negocios. La extensión del preservativo es generalizada y
prácticamente ninguna prostituta accede a ofrecer sexo sin protección
alguna, lo cual ha prevenido notablemente la expansión de enfermedades
y, por consiguiente, una drástica disminución de clientes en las
clínicas venéreas. Para la cura y tratamiento de enfermedades de
transmisión sexual, en el barrio del Raval existen la Unitat de
Malalties de Transmissió Sexual y la Unitat de Tuberculosi, además de
entidades de ayuda, orientación y asesoramiento para prostitutas
incluyendo programas de reinserción sociolaboral. Todo ello ha puesto
punto y final a los míticos locales de “gomas y lavajes”, ahora solo un
recuerdo del pasado que la memoria histórica debe rescatar.
Llueve sin ruido sobre el prado del mar.
Nadie transita por las sucias calles.
Una mujer sola descendió del tren:
bajo el abrigo se vio la blanca enagua
y las piernas desaparecieron en el portal oscuro.
*
Se diría una aldea sumergida.
La noche
gotea fría sobre los umbrales,
y las casas
esparcen humo azul entre la sombra.
Rojizas,
las ventanas se encienden.
También brilla una luz
tras los entornados postigos de la casa oscura.
*
Al día siguiente hace frío,
y está el sol sobre el mar.
La mujer, en enaguas,
se lava la boca
en la fuente,
y la espuma es rosada.
Tiene el cabello
áspero y rubio,
semejante a las pieles de naranja
esparcidas por el suelo.
Protegida por la fuente,
espía
a un chiquillo moreno
que la mira embobado.
Negras mujeres abren de par en par postigos
sobre la plaza
los maridos dormitan,
todavía, en la sombra.
*
Cuando vuelve la noche,
sigue la lluvia
crepitando en las brasas.
Las esposas,
aventando el carbón,
dirigen sus miradas
hacia la casa oscura
y la fuente desierta.
La casa
tiene cerrados los postigos,
pero dentro hay un lecho,
y en el lecho una rubia que se gana la vida.
Todos los de la aldea reposan,
por la noche,
todos,
menos la rubia que se lava en el alba.
Una ramera en el Louvre ¿Quién era? Una joven francesa, hija de una modesta pareja de artistas, que soñaba con ser pintora. Una Lolita precoz: A los 16 años empezó a trabajar posando como modelo, pero la necesidad la empujó a la prostitución. Especialidad erótica:
Su juventud la hizo una pieza muy cotizada para los maduros clientes
del local donde estaba empleada, uno de los más famosos burdeles
parisinos. Y su mayor talento sexual, según los cronistas, era masajear
todo el cuerpo de sus clientes con sus carnosos senos. Musa expresionista:Fue
inspiración para el pintor Edouard Manet, quien, fascinado por su
cabellera cobriza, la convirtió en su amante y en su modelo preferida,
inmortalizada en varios lienzos. Entre ellos: El almuerzo campestre y Olympia, que pueden admirarse en el Museo del Louvre. Alumna aplicada:
Pero Victorine no se limitó a retozar con su protector y a posar
desnuda para él. Aprendió la técnica de su arte y, con los años, ella
también se convirtió en pintora. Logró cierta notoriedad con el lienzo
Un burgués de Nuremberg. Tristemente, ninguna de sus obras ha llegado
hasta nosotros.
A veces, el camino que hay que recorrer para pasar de furcia a princesa
es más corto de lo que parece. Existen decenas de sinónimos de la
palabra prostituta, y todos tienen un matiz negativo. Pero, aunque la
prostitución suele ser sinónimo de marginación, también hay
profesionales del sexo
que han usado sus habilidades eróticas para convertirse en
emperatrices, artistas, heroínas de la patria y hasta en colaboradoras
de la ciencia. Una olla común de amor y sexo
Por no faltar, no faltan siquiera prostitutas
que han sido abanderadas de la revolución marxista proletaria, tal y
como demuestra la historia de una concienciada meretriz chilena apodada
La Flaca. En 1926, miles de obreros se ganaban la vida al norte del país
sudamericano trabajando duramente en las minas de salitre. Y junto a
ellos se había asentado también un ejército de más de cuatro mil
rameras.
Pero ese año, los trabajadores iniciaron una huelga que se prolongó
varios meses, y las prostitutas, viendo que el dinero empezaba a
escasear, se plantearon emigrar a otro lugar más próspero. Fue entonces
cuando, en una asamblea, la Flaca tomó la palabra y dijo que ella se
quedaba. E igual que las mujeres de los obreros hacían ollas solidarias
para compartir los alimentos, ella propuso a sus compañeras hacer “una
olla común de amor y sexo”.
Sus palabras calaron hondo: las prostitutas se quedaron y ofrecieron sus
servicios a cuenta, apuntando meticulosamente todos los “polvos”. Y
así, cuando finalmente los obreros lograron un aumento del 4% en sus
salarios, La Flaca y sus socias aplicaron el mismo porcentaje a las
deudas acumuladas. En el laboratorio
Probablemente no se haya rendido aún suficiente tributo a los servicios
que las meretrices han prestado a la Medicina y la Psicología. No hay
que olvidar que los primeros estudios sexológicos serios o sobre salud
sexual se realizaron gracias a la colaboración de estas mujeres. Así, el
doctor Alexandre Parent-Duchatelet llegó a recabar el testimonio de
¡tres mil! furcias parisinas, que sirvieron de base para un estudio
pionero sobre enfermedades venéreas realizado en 1836.
Igualmente, en 1966, los sexólogos norteamericanos William H. Masters y
Virginia E. Johnson contaron con la inestimable colaboración de cuarenta
de estas profesionales del sexo para un estudio psicológico titulado La
respuesta sexual humana.
Y no han sido esas sus únicas contribuciones en este terreno. Desde
finales de la Segunda Guerra Mundial, varios hospitales de Estados
Unidos recomiendan el sexo con prostitutas como terapia para pacientes
afectados por graves mutilaciones. Batallones de fulanas patrióticas
Seguro que se pueden contar con los dedos de una mano los presidentes,
reyes o dirigentes de cualquier tipo que hayan agradecido a las fulanas
los servicios prestados a la patria. Y uno de ellos fue Ulysses S.
Grant.
En 1882, el presidente estadounidense ordenó organizar un verdadero
batallón de prostitutas para que (al igual que las visitadoras de la
obra de Mario Vargas Llosa) proporcionaran relax y entretenimiento a los
obreros y soldados que trabajaban en la construcción del Union Pacific,
el ferrocarril que cruzaba el Oeste americano.
A las chicas se les dispensó una despedida oficial en Chicago, durante
la cual Grant llegó a proclamar con solemnidad: “Todos tenemos nuestra
manera de cumplir con la patria”.
Herederas directas del escuadrón de Grant fueron las soldaderas
mexicanas, furcias que acompañaban al ejército de Pancho Villa. Muchas
de ellas pasaron a ser esposas de los soldados y madres de sus hijos, y
algunas incluso se convirtieron en combatientes y heroínas de la
revolución.
Una de las más letales fue Dolores Jiménez, apodada “la Coyotita”. ¿Que
cuál fue su hazaña? Se dirigió con sus chicas a la guarnición de la
ciudad de Morelos, y allí se entregaron a la tropa.
Así, mientras
los soldados disfrutaban de una orgía de sexo y tequila, los hombres de
Villa aprovecharon la noche de lujuria y desenfreno para introducirse en
el recinto; de ese modo, liquidaron a todos sus enemigos cuando
retozaban con las chicas.